La première agression japonaise en Indochine dura trois jours (22-25 septembre 1940) et introduisit le Japon en Indochine. Après le conflit franco-siamois de janvier 1941, l’entrée en guerre du Japon en décembre 1941 isola complètement du reste du monde l’Indochine occupée par les Japonais.La résistance s’organisa alors, avec la création de 8 réseaux des Forces Françaises Combattantes (dont celui de René
NICOLAU (X1917), Compagnon de la Libération, mort sous la torture japonaise) et de 6 Services d’Action (SA), en liaison avec le service Action extérieure des Indes.

Une résistance
qu'il ne faut pas oublier

Des renseignements furent recueillis et transmis, avec le concours de plusieurs polytechniciens ingénieurs des chemins de fer, dont Antoine JAY (X1929), auteur avec son épouse d’un livre “Notre Indochine”.
Le 9 mars 1945, l’armée japonaise en Indochine attaqua par surprise. Les Français d’Indochine ne reçurent alors, contre leur espoir, aucune aide de la part des Alliés.
Les attaques contre Hanoi, Langson et Dong Dang se heurtèrent à une courageuse résistance des troupes françaises.
Parmi les officiers généraux qui commandèrent cette résistance, on peut citer le Général de brigade Michel de FROISSARD DE BROISSIA (X1919 S), proche du Général LEMONNIER.
Le capitaine Guy BERTRAND (X1932) fut tué en avril 1945 au Tonkin, dans les rangs de la résistance aux troupes d’occupation japonaises, de même que les capitaines de TURENNE (X1932) et CROUZY (X1931) et le lieutenant VANNORENBERGUE (X1936).



Quand le Général Leclerc arriva en août 1945 en Indochine et entama avec les Vietnamiens des discussions qui auraient pu éviter les suites tragiques qu’on connaît, il emmena avec lui H. REPITON-PRENEUF (X1923).
La guerre 1939-1945 prit fin avec la capitulation du Japon qui intervint en deux temps. Le Général Leclerc cosigna les deux documents au nom de la France :
> Le 2 septembre 1945 sur le “Missouri” en rade de Tokyo, il était accompagné par le Commandant REPITON-PRENEUF (X1923) de son État-major.
> Le 12 septembre 1945 à Singapour, le Général Leclerc était accompagné du Commandant Jacques WEIL (X1930) également de son État-major.

 

Le Général Émile LEMONNIER (X1912)


Le 9 mars 1945, à Langson (verrou de la porte de Chine) l’État-Major japonais tend un traquenard en invitant les autorités françaises civiles et militaires. Déclinant l’invitation, le Général Lemonnier laisse l’Administrateur civil Auphelle et trois officiers (Colonel Robert, Lieutenant-colonel Amiguet et Commandant Leroy) s’y rendre.
A l’issue du repas, les invités sont faits prisonniers et deux officiers (Amiguet et Leroy) sont abattus. Au même moment, 10 000 Japonais attaquent la citadelle. A un contre dix, la résistance acharnée fait subir de lourdes pertes aux Japonais. Ceux-ci tentent d’extorquer au Général un ordre de reddition, ce qu’il refuse. L’administrateur Auphelle et lui-même sont alors décapités. Le colonel Robert subira deux jours plus tard le même sort.